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Encore les mêmes larmes les mêmes lueurs la nuit les rêves d'éveil les mêmes espoirs parfumés à la paraffine encore une nuit passée encore un jour qui lève le camp celui qu'on n'a pas choisi là où l'ennemi se cache tapi dans l'ombre tapi dans les regrets au gré des matins passés à faire le tapin le goût du sang dans la bouche le sel qui bouche les artères des villes en larmes l'odeur de poudre dans les bouches de métro et sous les villes la terre au sein lacéré par les souterrains à peine éclaircie par un accélérateur de particules ton cri dans l'Univers à peine plus audible qu'une onde gravitationnelle ma belle étoile t'as déjà brûlé ton hélium fini de planer tu finiras jamais de te consumer et quelle que soit ta masse critique t'es belle comme un atome d'hydrogène comme cette aurore du 6 août 1945 mais entre toi et tous les corps célestes le vide le néant l'infini s'agrandissent l'énergie noire t'éloigne de tout trou noir avide même la lumière s'engloutit quand le coeur est aride encore les mêmes larmes les mêmes lueurs dans la nuit les rêves d'éveil les mêmes espoirs parfumés à la paraffine.

Olivier Ramonteu

SÉRIE : LUMIÈRE NOIRE

Photographe : Olivier Ramonteu

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